96 research outputs found

    Entre Badegoulien et Magdalénien, nos coeurs balancent... Approche critique des industries lithiques du Sud de la France et du Nord-Est espagnol entre 19000 et 16500 BP.

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    International audienceLa polymorphie des assemblages post-solutréens s'est traduite, à l'échelle de l'ouest européen, par une grande diversité des termes employés par les préhistoriens lors de leurs tentatives de sériations chronologiques des différentes identités reconnues entre 19 000 et 16 500 BP. Qu'il s'agisse de Magdalénien ancien, archaïque, initial, inférieur, ou de Badegoulien, cette pluralité nominale, souvent liée à une approche régionaliste du phénomène, montre bien à quel point ces industries s'accommodent mal des cadres préétablis. En France, la scission proposée entre Badegoulien et Magdalénien, en même temps qu'elle mena à la création d'une nouvelle " culture " préhistorique, poussa les chercheurs à repenser la structuration chronologique de la fin du pléniglaciaire. Il fallut d'une part appréhender le Badegoulien comme une entité autonome (y reconnaître une " naissance ", une " maturité " puis un " déclin "), et, de l'autre, rendre au Magdalénien, alors en partie tronqué, une véritable phase ancienne. Enfants de ces débats, les recherches actuelles menées sur les identités badegoulienne et magdalénienne restent aujourd'hui marquées par cet héritage terminologique.. Les analyses technologiques sont venues, depuis un certain nombre d'années, appuyer ce choix d'une séparation entre Badegoulien et Magdalénien en permettant la mise en évidence de caractères discriminants. Bien que cette culture badegoulienne soit apparue si différente du Magdalénien classique, l'idée d'un passage progressif des dernières industries badegouliennes vers celui-ci a pu être évoquée à plusieurs reprises lors de la découverte d'assemblages originaux aux caractères mixtes (association raclettes/lamelles à dos). Ceux-ci, notamment présents en France méridionale, côtoient des industries désormais attribuées au Magdalénien inférieur, faciès défini depuis quelques dizaines d'année dans les Cantabres. Entre derniers représentants de la culture badegoulienne et premières manifestations de l'entité magdalénienne, comment aborder la question de ces industries de " transition " ? Les recherches récentes sur des gisements stratifiés dont les contextes taphonomiques sont globalement maîtrisés (Le Cuzoul de Vers, Gandil) permettent d'établir une sorte d'état des lieux des " normes techniques " lithiques du Badegoulien et du Magdalénien inférieur et amènent, par là même, à s'interroger sur la nature des gisements combinant des éléments appartenant à chacune de ces entités

    Interprétation technologique et discussion autour du statut culturel des "pièces de la Bertonne". L'exemple de la série lithique de Seyresse (Landes, France).

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    International audienceLe site de plein air de Seyresse (Landes, France), fouillé à la fin des années soixante par R. Arambourou, a livré une série lithique originale bien que quantitativement faible. Rapproché lors de sa publication au Proto-Solutréen, cet assemblage a fait l'objet, dès le milieu des années quatre-vingt, de nouvelles expertises conduisant à une révision de cette interprétation chronoculturelle. En effet, certaines pièces qui, comportant des enlèvements plans inverses d'extrémité avaient été rapprochées d'outils solutréens, correspondent plus vraisemblablement aux " pièces de la Bertonne " décrites par M. Lenoir à partir de sites girondins attribués pour leur plus grande part au Badegoulien/Magdalénien ancien (0/1). Les données acquises ces dernières années par le biais des travaux menés sur les industries lithiques comprises entre 19 500 et 15 000 BP dans la moitié sud de la France sont venues préciser le cadre chronologique post-solutréen (validant notamment une succession Badegoulien à raclettes/Magdalénien inférieur), permettant alors d'appréhender ces industries à " pièces de la Bertonne " sous un angle nouveau. À la suite d'une présentation générale de l'industrie de Seyresse, une lecture technologique de ces éléments particuliers est proposée, conduisant à confirmer une hypothèse souvent évoquée, consistant à les intégrer au sein d'un schéma opératoire de production de lamelles. Si les comparaisons effectuées nous permettent, en l'état actuel des données, de rejeter l'hypothèse magdalénienne, elles conduisent à privilégier l'attribution de la série au Badegoulien

    Du Solutréen au Magdalénien (« SAM ») : changements dans l’organisation socio-économique des groupes humains entre 24 et 19 ka cal BP

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    Centrés sur deux des principaux gisements constituant le corpus d’étude actuel du PCR, les travaux menés en 2015 se sont parfaitement inscrits dans la programmation établie en fin d’exercice précédent : les diverses missions et prestations ont permis de débuter concrètement le travail de réévaluation de la séquence badegoulienne de la Grotte de Pégourié mais aussi d’optimiser la poursuite des analyses archéo-stratigraphiques conduites depuis quelques années sur la séquence inférieure du Cuzou..

    L’ensemble solutréo-badegoulien de la grotte Cassegros : réévaluation collective et interdisciplinaire d’une séquence de référence pour le Dernier Maximum Glaciaire dans le sud-ouest français

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    Originellement intégrée au projet collectif de recherche « SaM » financé par le SRA Midi-Pyrénées (Ducasse et Renard coord.), l’étude des industries solutréennes et badegouliennes du gisement de Cassegros s’inscrit dans une problématique de recherche déjà largement développée dans ce cadre (cf. BSR Midi-Pyrénées 2012 et 2013). Située sur le versant d’une butte témoin de calcaire de l’Agenais, à près de 200 m d’altitude, la grotte Cassegros (Trentels, Lot-et-Garonne) s’insère dans le cercle tr..

    La "parenthèse" badegoulienne : fondements et statut d'une discordance industrielle à travers l'analyse techno-économique de plusieurs ensembles lithiques du Dernier Maximum Glaciaire.

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    The Badegoulian has long been considered as an early stage of the Magdalenian. However, these past decades, a growing amount of discoveries has altered this image and, since the early 1990's, supported by the first technological analyses, the idea of a " cultural " autonomy of the Badegoulian techno-complex has been now commonly accepted. By tacking into account a large sample of assemblages illustrating the whole variability of this peculiar techno-complex, from a geographic area poorly documented (Landes, Lot, Aude), this work aims to answer to two questions: on the one hand, we try to identify and to propose some understanding keys of the Badegoulian techno-economic behavioral variability; on the other hand, its independence reliability has been tested. While the techno-economical bases of the first Badegoulian industries appear to be fundamentally different from the available data for the end of the Solutrean, testifying to a fast shift of its technical traditions, the break with the middle Magdalenian is largely smoothed by the links between the late Badegoulian and the early Magdalenian. Thus, introducing a rupture at the beginning of the LGM, the Badegoulian is part of gradual changes of the technical behaviors applied to lithic equipments, even though a sensible transformation of the technical traditions within the bone industry production occurred during the transition with the Magdalenian.Improbable enfant du Solutréen, le Badegoulien, composé d'industries souvent dépréciées technologiquement, a d'abord été indexé au Magdalénien sous les traits d'une industrie en devenir. Rapidement contesté par l'enchainement des découvertes, ce statut s'est finalement effacé devant leur originalité : à l'aube des années 90 prime ainsi l'idée d'une autonomie " culturelle " que les premières analyses technologiques vont contribuer à affermir. Embrassant une zone géographique jusqu'ici peu investie (Landes, Lot, Aude) et ce, à travers un corpus d'industries constituant un panel représentatif de la variabilité de ces assemblages, notre analyse a poursuivi deux objectifs : tenter, d'une part, de cerner au mieux les comportements techno-économiques badegouliens ainsi que les raisons de cette variabilité et, de l'autre, éprouver la réalité de cette " parenthèse " sur le plan diachronique. Si l'architecture techno-économique des premières industries lithiques badegouliennes nous apparait en définitive très éloignée des données aujourd'hui disponibles sur la fin du Solutréen - attestant d'une recomposition probablement rapide de ces normes techniques -, la rupture souvent évoquée avec le Magdalénien (moyen) se trouve adoucie par les liens existant entre Badegoulien récent et Magdalénien inférieur. Ainsi, introduisant sur le plan des équipements lithiques une coupure assez nette au début du LGM, ce techno-complexe va pourtant s'insérer dans une dynamique marquée par une transformation graduelle des comportements techno-économiques, ceci malgré une modification substantielle des normes techniques régissant le registre osseux entre la fin du Badegoulien et les débuts du Magdalénien

    Du Solutréen au Magdalénien : changements dans l’organisation socio-économique des groupes humains entre 24 et 19 Ka cal. BP

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    Rappels des cadres et objectifs du programme Depuis 2012, le projet « SaM » a comme principal objectif de préciser la nature des changements techniques, économiques et, dans une moindre mesure, symboliques, survenus dans le sud-ouest français entre la fin du Solutréen et les tout débuts du Magdalénien (soit entre 24 000 et 19 000 cal. BP). D’ampleur variable et touchant divers éléments du registre archéologique, ces changements doivent être abordés dans une perspective interdisciplinaire. À t..

    The radiometric framework of the Solutrean and Badegoulian sequence of Le Cuzoul de Vers (Lot, France): critical view and new data

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    Publiée en fin d’année 2012, la monographie du gisement solutréen et badegoulien du Cuzoul-de-Vers (Lot) présente l’état d’une recherche pluridisciplinaire menée sur près de 15 ans. Elle rend disponible les données acquises au terme des années 2000 sur l’un des sites ouest-européens les plus importants pour l’étude des sociétés du Dernier Maximum glaciaire. Dans son sillage, de véritables approches interdisciplinaires ont vu le jour, approches nourrissant des projets qui dépassent aujourd’hui le cadre de cet ouvrage. Parmi ces compléments et/ou extensions, le présent article propose une relecture critique du cadre radiométrique à la lueur d’une nouvelle série de dates 14C par SMA obtenue avec la collaboration des laboratoires de Lyon, Saclay et Oxford. Résultant de la datation directe de plusieurs déchets de débitage en bois de renne badegouliens et restes fauniques solutréens dont la localisation stratigraphique a été préalablement contrôlée, les 11 nouvelles mesures nous permettent de discuter, de préciser et/ou de modifier les résultats précédemment publiés. Ces données tendent à confirmer (1) la faible amplitude chronologique de l’ensemble de la séquence du Cuzoul-de-Vers, (2) l’ancienneté des occupations badegouliennes, (3) la chronologie resserrée des niveaux solutréens et (4) la fugacité de certains « épisodes » d’occupation dont l’individualisation s’avère aujourd’hui illusoire sur le plan radiométrique. Accompagnant l’analyse archéostratigraphique aujourd’hui en cours, ce travail préliminaire illustre enfin la nécessité d’une redéfinition précise des ensembles étudiés. Fruit d’un travail collectif, cette démarche est aujourd’hui inscrite dans un programme plus large (PCR « SaM ») visant notamment une meilleure sériation temporelle des changements techno- et socio-économiques documentés dans la première moitié du DMG au nord des Pyrénées.The pluridisciplinary research carried at Le Cuzoul-de-Vers (Lot, France) over 15 years has been published in late 2012. This publication makes available the data acquired at the end of the 2000s on one of the most important Western European sites for the study of the Last Glacial Maximum (LGM) societies. From this point new interdisciplinary research projects have been built leading to several complements and/or extents. Among them, a reassessment of the radiometric framework due to new AMS 14C dates obtained with the collaboration of Lyon, Saclay and Oxford laboratories is presented here. Eleven new radiocarbon measurements resulting of the direct dating of Badegoulian antler waste products and Solutrean faunal remains whose stratigraphic position has been controlled allow us to specify and/or modify the results previously published. These data tend to confirm (1) the small chronological amplitude of the entire sequence, (2) the old age of the Badegoulian occupations, (3) the very short chronology of the Solutrean levels and (4) the transience of some occupation episodes whose radiometric individualization remains illusory. Led in parallel to an archeostratigraphic analysis in progress (inter-layers refitting), this preliminary work shows the necessity to precisely redefine the assemblages studied. As a collective work, this approach is part a wider program (Collective Research Program “SaM”) aiming at a better chronological seriation of the techno- and socio-economic changes documented in the early part of the LGM north of the Pyrenees.

    Badegoulien versus Magdalénien : Entre choc culturel et lente transition dans l'Aquitaine paléolithique

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    Avec corrections des auteurs.National audienceDans le Bassin aquitain, au cours de la seconde moitié du Paléolithique supérieur, on assiste à la transition du Badegoulien au Magdalénien. Ici, contrairement à la transition entre Paléolithique moyen et supérieur, la question d'une discontinuité biologique ne se pose pas, et les séquences stratigraphiques témoignent d'une continuité certaine dans le peuplement. Nous sommes donc face à une nouvelle problématique : il s'agit d'appréhender les moteurs et les rythmes d'évolution " sur place " de populations de chasseurs-cueilleurs, et ce pendant plusieurs millénaires durant lesquels l'environnement n'est marqué par aucun bouleversement profond. L'examen récent de plusieurs séries archéologiques permet de décrire un lent processus de transformation des sociétés entre 23 000 et 14 000 cal. BP. Ce changement s'opère selon des rythmes d'évolution différents d'un registre d'activité à l'autre (industrie lithique, industrie osseuse). Pour tenter d'expliquer ces transformations, plusieurs facteurs peuvent être évoqués (croissance démographique, dynamique sociale)

    Interprétation technologique et discussion autour du statut culturel des « pièces de la Bertonne ». L’exemple de la série lithique de Seyresse (Landes, France)

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    Le site de plein air de Seyresse (Landes, France), fouillé à la fin des années soixante par R. Arambourou, a livré une série lithique originale bien que quantitativement faible. Rapproché lors de sa publication au Proto-Solutréen, cet assemblage a fait l’objet, dès le milieu des années quatre-vingt, de nouvelles expertises conduisant à une révision de cette interprétation chronoculturelle. En effet, certaines pièces qui, comportant des enlèvements plans inverses d’extrémité avaient été rapprochées d’outils solutréens, correspondent plus vraisemblablement aux « pièces de la Bertonne » décrites par M. Lenoir à partir de sites girondins attribués pour leur plus grande part au Badegoulien/Magdalénien ancien (0/1). Les données acquises ces dernières années par le biais des travaux menés sur les industries lithiques comprises entre 19 500 et 15 000 BP dans la moitié sud de la France sont venues préciser le cadre chronologique post-solutréen (validant notamment une succession Badegoulien à raclettes/Magdalénien inférieur), permettant alors d’appréhender ces industries à « pièces de la Bertonne » sous un angle nouveau. À la suite d’une présentation générale de l’industrie de Seyresse, une lecture technologique de ces éléments particuliers est proposée, conduisant à confirmer une hypothèse souvent évoquée, consistant à les intégrer au sein d’un schéma opératoire de production de lamelles. Si les comparaisons effectuées nous permettent, en l’état actuel des données, de rejeter l’hypothèse magdalénienne, elles conduisent à privilégier l’attribution de la série au Badegoulien

    Twenty years on, a new date with Lascaux. Reassessing the chronology of the cave’s Paleolithic occupations through new 14C AMS dating

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    Aside from the stylistic debates and quarrels fueled by the studies of its painted and engraved walls, the Lascaux Cave stands out by its very weak and contradictory radiometric framework (Delluc and Delluc 2012). In addition to this, no comprehensive, interdisciplinary study of the rich archaeological assemblages has been conducted for almost forty years (Leroi-Gourhan and Allain 1979). The LAsCO project (Langlais and Ducasse coord.) aims to fill this gap by proposing a global reassessment of the osseous and lithic artifacts, ornaments, ochres and lamps. As part of this work, a new effort has been made to clarify the Paleolithic chronology of the human activities documented by this stratified evidence. Five reindeer remains taken from the cave’s main areas (Axial Gallery, Passageway, Nave, Shaft), some showing clear evidence of anthropic exploitation, were therefore selected to be dated in order to test (1) the chronological homogeneity of the occupations, as already suggested by a high typo-technological coherence and, if this was confirmed, (2) the hypothesis of an attribution to the Badegoulian-to-Magdalenian transition phase, as indicated by prior inter-site comparisons (Langlais 2010 ; Ducasse et al. 2011; DEX_TER project: Ducasse and Langlais coord.). All the selected samples were sent to the Oxford Radiocarbon Accelerator Unit (ORAU) and run on a MIni CArbon DAting System (MICADAS) after an ultrafiltration pretreatment. While the sample from the Passageway area failed due to low collagen yield, the other four produced reliable and highly comparable measurements centered on a 14C age of 17,600 uncal. BP (21.5-21 cal ka BP). These results confirm the two basic assumptions described above and contradict the diachronic framework defined by the 1948-2002 radiometric data, while restoring a certain degree of chronological consistency which fits well with the main typo-technological features of the lithic and osseous equipment (Allain 1979, Leroy-Prost 2008 and ongoing analysis). After a brief outline of the existing radiometric data and a detailed description of the sampling and dating strategy, the reliability of the results and their impact on our understanding of the cave’s phase(s) of occupation(s) are discussed in depth. While the issue of the precise “cultural” attribution of the dated assemblages and the links between the latter and the parietal art are beyond the scope of this paper, these new data represent a first but significant step towards a global renewal of the highly controversial chronological framework of the Lascaux Cave.Au-delà des débats et querelles stylistiques nourris par l’étude de ses parois peintes et gravées, la grotte de Lascaux dispose aujourd’hui d’un cadre radiométrique lacunaire et, qui plus est, contradictoire (Delluc et Delluc 2012). En dehors des résultats obtenus à partir de charbons non directement associés au matériel ainsi que des nombreuses mesures 14C et U-Th visant à discuter de la chronologie de formation des gours du Passage (Genty et al. 2011), le niveau paléolithique n’a bénéficié jusqu’ici que de cinq datations, dont seulement deux ont été réalisées depuis l’étude monographique publiée en 1979 (Leroi-Gourhan et Evin 1979 ; Aujoulat et al. 1998). Le projet LAsCO (Langlais et Ducasse coord.) vise à combler cette lacune conjointement à une réévaluation globale des vestiges lithiques et osseux, des colorants, des parures et des lampes. Dans ce cadre, un nouveau programme de datation a été engagé afin de clarifier la chronologie des occupations humaines paléolithiques, occupations dont témoignent les nombreux vestiges découverts en stratigraphie. Ainsi, cinq restes de renne issus des principaux secteurs de la grotte (Diverticule axial, Passage, Nef, Puits) et montrant pour certains des indices évidents d’exploitation par l’Homme, ont été sélectionnés pour datation dans le but de tester (1) l’homogénéité chronologique des occupations, déjà suggérée par une forte cohérence typo-technologique, et, le cas échéant (2) l’hypothèse d’une attribution de ces assemblages à un intervalle temporel compatible avec la transition badegoulo-magdalénienne comme le laissent supposer certaines comparaisons inter-sites (Langlais 2010 ; Ducasse et al. 2011; DEX_TER project: Ducasse and Langlais coord.). L’ensemble des échantillons a été confié au Radiocarbon Accelerator Unit d’Oxford (ORAU) qui, après un prétraitement par ultrafiltration, a réalisé les mesures via un MIni CArbon DAting System (MICADAS). Si l’échantillon issu du Passage n’a malheureusement donné aucun résultat en raison d’un faible taux de collagène conservé, les quatre autres ossements ont permis l’obtention de mesures fiables et remarquablement comparables, globalement centrées autour de 17,600 BP non calibré (soit 21.5-21 cal ka BP). Tout en confirmant les hypothèses de départ, ces premiers résultats contredisent l’effet de diachronie engendré par les résultats obtenus entre 1948 et 2002 et rétablissent par là même un certain degré de cohérence qui semble s’accorder avec les principales caractéristiques typo-technologiques des industries lithiques et osseuses (Allain 1979 ; Leroy-Prost 2008 et analyses en cours). Après un bilan synthétique des données existantes et une description détaillée de la stratégie d’échantillonnage mise en œuvre, la présente contribution s’attache à discuter le plus objectivement possible la fiabilité de ces résultats et, ce faisant, de leur impact sur notre compréhension et caractérisation de la (ou des) phase(s) d’occupation de la grotte. Si la question de l’attribution « culturelle » des assemblages datés, mais aussi celle de leurs liens avec les dispositifs pariétaux dépassent le cadre de cet article, ces nouvelles données représentent une étape importante vers un renouvellement global du cadre chronologique, si controversé, de la grotte de Lascaux
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